

Les prix spot européens ont évolué à la baisse cette semaine en raison d’une météo plus clémente ayant freiné la demande.
Actualité Economique et Géopolitique
Les exportations vénézuéliennes de pétrole brut et de carburant ont chuté de 11,5% en mars sur un mois, l'imposition par Washington de tarifs secondaires et l'annulation de licences clés pour opérer dans le secteur énergétique sanctionné par les États-Unis ayant entraîné des retards et des suspensions de cargaisons, selon les données et documents de suivi des navires. L'administration du président américain Donald Trump a annoncé la semaine dernière un tarif douanier de 25 % sur les pays achetant du pétrole et du gaz vénézuéliens, qui entrera en vigueur cette semaine, et a notifié aux partenaires étrangers de la compagnie pétrolière publique PDVSA qu'elle révoquerait les autorisations qu'elles leur avaient accordées pour opérer et exporter depuis le pays de l'OPEP.
Les pays de l'Union européenne discutent d'une proposition qui leur permettrait de s'écarter de l'objectif du bloc de remplir les réserves de gaz naturel à 90 % avant l'hiver, si les conditions du marché rendent cette opération « excessivement coûteuse ».
La semaine dernière, un accord a été conclu pour un cessez-le-feu en mer et sur les infrastructures énergétiques, mais cet accord n'a pas encore été mis en œuvre, la Russie demandant en échange la levée de certaines sanctions. Il y a également eu une autre attaque sur l'infrastructure gazière de Naftogaz malgré le « cessez-le-feu ».
Les faibles niveaux d'eau après le temps sec du mois de mars empêchent les cargos de naviguer à pleine charge sur le Rhin en Allemagne, une importante voie de transport de marchandises, et aucune amélioration n'est en vue dans l'immédiat. Les entreprises allemandes ont été confrontées à des difficultés d'approvisionnement et à des problèmes de production au cours de l'été 2022, à la suite d'une sécheresse et d'une vague de chaleur qui ont entraîné des niveaux d'eau exceptionnellement bas dans le Rhin.
Indicateurs de marché : autres données
Après être passé sous le seuil des 70 $/b en début de mois, en raison des incertitudes entourant la politique tarifaire des États-Unis, le prix du Brent a enregistré un rebond la semaine dernière pour s’établir à environ 74 $/b.
En moyenne hebdomadaire, le Brent pour livraison en mai a progressé de 2,2 $/b (+3,1 %) pour atteindre 73,5 $/b.
Le contrat de référence Dec-25 a clôturé vendredi dernier, en baisse de 3,71% après une semaine dominée par l'expiration des options de mars.
La Commission européenne a adopté mardi un « amendement ciblé » qui permettra aux constructeurs automobiles de calculer leurs émissions sur trois ans, au lieu de 2025 seulement.
Actualité Marché du gaz
Les prix sur l'ensemble de la courbe TTF ont suivi une tendance baissière la semaine dernière. Ce mouvement à la baisse a été principalement influencé par des prévisions météorologiques plus chaudes. Le TTF Front Month a clôturé en baisse de 2,20 €/MWh (5 %) à 40,40 €/MWh. Le TTF DA a baissé en moyenne de 0,4 €/MWh à 41,30 €/MWh.
Du côté de l'offre, une baisse des expéditions de GNL a été compensée par une augmentation de la production norvégienne. Par conséquent, la baisse de la demande s'est traduite directement dans la dynamique des stocks, les 790 GWh/j de retraits de la semaine dernière se transformant en une première semaine d'injections nettes.
La première grande maintenance planifiée de l'été en Norvège débute le 2 avril à l'usine de traitement du gaz de Nyhamna et devrait durer jusqu'au 7 avril. « Même si Gassco a déclaré que le programme de maintenance du gaz pour l'été devrait être plus léger qu'au cours des deux dernières années, cette baisse des flux norvégiens n'améliorera pas la situation du stockage dans l'UE » d’après les données de Reuters.
Le contrat Summer 25 a expiré et nous entrons maintenant dans la saison des injections avec des stocks de 33% en moyenne dans l'UE. Tout ce qui peut avoir un impact sur les fortes injections nécessaires cet été suscitera une réaction haussière et de nombreux facteurs peuvent intervenir du côté de l'offre et de la demande selon Reuters.
Indicateurs marchés gaz
Actualité Marché de l'Electricité
Les prix de l’électricité ont baissé la semaine dernière. Cette baisse s’explique par l’augmentation de la production éolienne et solaire, une baisse de la demande liée aux températures plus clémentes, et une forte disponibilité du parc nucléaire français.
Une fuite de vapeur d’eau radioactive détectée dans le bâtiment du réacteur n°1 de Flamanville contraint EDF à différer sa remise en service d’un mois, selon l’Autorité de sûreté nucléaire et de radioprotection.
Le gestionnaire de réseau d'électricité RTE envisage de revoir à la baisse ses prévisions de demande d'électricité à 2035 jusqu'à 60 TWh, anticipant un ralentissement de l'électrification et de la réindustrialisation.
Une éclipse partielle de soleil en Europe samedi pourrait réduire la production d'électricité solaire de 25% par rapport à la normale et risque d'entraîner une « volatilité » des prix, mais les gestionnaires de réseaux ont déclaré être prêts à y faire face.
La production nucléaire française a augmenté de 7% sur un an à 102,7 TWh au premier trimestre, son plus haut niveau depuis le premier trimestre 2019, dans un contexte de disponibilité accrue des réacteurs, ont montré mercredi les données du GRT.
Selon les données de Montel, une capacité nucléaire moyenne de 49,5 GW était disponible en janvier-mars, contre 45,9 GW au premier trimestre de l'année dernière.
La production nucléaire française s'est redressée après avoir atteint son plus bas niveau depuis 33 ans en 2022 en raison de problèmes de corrosion . EDF a déclaré avoir réduit les délais d'inspection et de réparation de la corrosion au cours des trois dernières années.
Au premier trimestre de cette année, des températures inférieures en moyenne de 1,3°C sur un an ont entraîné une hausse de la consommation de 4% à 130 TWh et ont réduit le besoin de réductions de production dites de « modulation » destinées à économiser du combustible pour les périodes de forte demande, a indiqué EDF.
Le temps plus frais a également déclenché une augmentation de la production au gaz en février, qui a porté le total à 7,7 TWh en janvier-mars contre 8,1 TWh au premier trimestre 2024, selon les données brutes de RTE.
La production totale d'électricité de la France sur la période a augmenté de 3 % à 150 TWh, bien que la production hydroélectrique ait baissé de 11 % à 18,4 TWh après des niveaux très élevés en 2024, et l'éolien a chuté de 11 % à 13,4 TWh.
La production solaire a augmenté de 38 % pour atteindre 5,1 TWh et a atteint un record de 16,8 MW le 5 mars à 13h00 CET. L'année dernière, le pays a ajouté 5 GW de capacité solaire, portant son total à 24,5 GW.
Malgré la hausse de la production nucléaire, les exportations nettes d'électricité de la France ont diminué de 2 TWh sur un an, à 17,1 TWh.
Source : Montel
L'essentiel de l'actualité :
« Forte hausse des cours du pétrole ce lundi, des États-Unis de taxer indirectement la production russe » - Connaissance des energies
« La filière nucléaire française se dote d'un sous-traitant spécialiste des robinetteries » - Connaissance des energies
« Le boom des besoins en énergie profite aux renouvelables… mais aussi aux fossiles» - Les Echos
Points marchés précédents
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